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Vivre (au mieux) avec une douleur chronique (qui essaie de me gâcher la vie)
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22 janvier 2016

Faut vraiment vouloir tout voir en noir....ou comment être pessimiste

(Check dos pourri : j'ai mal, ça commence bien. Forcément, hier j'ai eu une journée de dément niveau émotionnel; ça joue énormément sur la façon de ressentir la douleur. Donc ce matin, j'ai un point vif dans côté gauche au dessus du fessier, je n'ai pas mal à la jambe. mais mon bas de dos n'est que plaie, j'ai l'impression qu'il est chauffé au fer rouge... Allez, je me mets à plat, je souffle, je ressoufle encore un gros coup, et hop, je me lève. Aïïïïïe! Mais debout ça va un peu mieux. Indice douleur : 9/10 . Mais là c'est redescendu à cette heure ci, je dirais 6/10. le Dieu Tramadol est passé par là. 

Faits du jour : 

Il paraît que les gens trop optimistes sont saoulants. J'ai lu ça aujourd'hui, sur un forum, et ceci dit, ce n'est pas la première fois que je l'entends. 

Quand il arrive un truc, je relativise beaucoup, je trouve toujours que ce n'est pas si grave.

Ma phrase favorite à ce sujet est "c'est pas comme si, tu t'étais fait arracher la jambe par un requin..". Purée le jour où ça arrive, je ne suis pas  dans la merde! Faudra que je trouve autre chose à la probabilité encore moindre. Je cherche. "C'est pas comme si tu t'étais fais emasculer par un piranha" me plait bien...

Bref, j'ai un gros défaut. Je suis éternellement optimiste. Je fais partie de ces gens pour qui rien n' est jamais grave. 

Quand j'ai appris, il y a 10 ans, que j'avais un cancer du sang,  juste après la naissance de mon pirate, je me souviens avoir dit à Mister (père de mon fils, vous ne suivez pas). 

[ Pause infos

-Mister est le père de mon fils, (et accessoirement de ma fille, même si de sang ce n'est pas le cas); il tient son surnom de mes amies qui, depuis la nuit des temps, m'ont surnommée MissColibri, quand je me suis fait tatouer un joli pretty itsy bitsy teeny weeny colibri sur mon sein droit. Du coup, il est devenu MisterColibri; l'homme pas le nichon.

Sauf que mes histoires d'amour finissent mal, et que du coup, bien des années après, me voici in love with Crunch. que je vous ai présenté précedemment. 

Fin de la pause info, revenons à nos pessimissités ] 

Je me souviens, donc, avoir dit à Mister :" bon c'est un cancer du sang, tu viens, on va manger chinois". 

Ce n'est pas de l'inconscience  et encore moins du déni. Je me suis fait soigner, j'ai lutté, et j'ai guéri du cancer, enfin je suis en rémission comme on dit. 

La bataille a été rude, j'ai failli rester sur le carreau. J'ai craché, vomi, crié, pleuré, mais j'ai gagné. Parce que je suis positive. Je savais que je vaincrais. Je ne voulais pas perdre. J'avais un bébé à élever et vu le fiasco qu'il y a eu par rapport à ma fille que j'ai perdue pendant longtemps; je ne pouvais pas échouer again. Le même joueur ne joue pas encore.

Je sais que si j'avais lâché, j'aurais perdu la bataille. Mon hématologue (Mme Morinaud, si vous passez par là), me l'a clairement dit : "c'est votre force de caractère qui vous a sauvée".

Mon système immunitaire étant très affaibli par le myélome, il m'a été interdit de sortir en dessous d'une certaine température, d'éviter la foule crachante et toussotante, de ne pas quitter le pays, bref de ne plus vivre quoi.

Je n'ai jamais arrêté, justement. Je suis allée à la neige, je suis allée en Europe, à la piscine, protégée oui, avec moults précautions oui, mais je ne suis pas restée cloîtrée chez moi tel l'ermite survivant à peine dans sa grotte humide. 

Tout ça pour venir à vous dire que du coup, si vous cherchez une épaule complaisante qui ira dans votre sens, à savoir que tout est pas beau, et que le monde il est très méssant; eh bien ce n'est pas vers moi qu'il faut venir. 

Je suis incapable de dire autre chose que "ça va s'arranger...regarde les côtés positifs du truc...luttte, ça ne peut être que mieux ensuite...c'est pas si grave regarde tu n'as pas la chambre arrachée par un requin"...

Or ça peut énerver, j'en conviens. 

Crunch l'autre fois, qui s'agace d'un truc trop horrible qui lui arrive (mais du genre qu'il n'a pas reçu un papier à temps), me dit qu'il a le droit de trouver ça grave, de s' irriter du fait, et que je le fatigue à tout relativiser. Il revendique son droit à dire que "ouais ça fait suer, et c'est quand même grave kewaaaa!" 

Ouais, peut-être, c'est sûr que c'est pénible les empêcheurs de déprimer en rond. Mais ce sont ceux là même qui vont vous entraîner dans une spirale de bonne humeur, de joie et au final de mieux vivre.  

C'est aussi, et surtout pour ça qu'il m'aime Crunch, ma capacité de régénération mentale rapide. 

Ouais je me vante, je sais, mais mes (vraies) amies le savent que je suis réellement comme ça. 

Alors, je veux bien laisser de la place  au noir, au sombre, à l'affreux pessimisme, mais ce ne serait juste pas moi. 

Le mot de la fin pour un de mes p'tits vieux auxquels je fais la lecture certains soirs : "ah ben tiens, vous devriez être remboursée par la sécu!"

Gardez le smile! 

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 Gardez le smile!

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Commentaires
M
Ahah!!!Excellent, tu as raison, si un pauvre hère balade ses cacahuètes en Amazonie, je suis fichue!!!Tu sais quoi? t'es encore plus gue-din que moi!!!!
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B
Tu es inconsciente avec ce genre de phrases, le jour où le gars est effectivement émasculé par un piranha, après s'est fait précédemment arracher la jambe par un requin, tu vas être dans la mierda... ça n'arrive pas qu'aux autres ma bonne dame ! Un conseil, arrête les comparaisons animalières :P (là dessus, je vais finir la lecture de ton article et éventuellement re-commenter par la suite si nécessaire)
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