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Vivre (au mieux) avec une douleur chronique (qui essaie de me gâcher la vie)

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11 avril 2019

Faut vraiment devoir absolument rentrer dans le moule..ou comment être obligé de donner le change en soirée

Après je ne sais combien de temps, me revoici par ici. J'ai toujours mal, je n'ai pas eu une ressuscitation du dos et de la jambe et je vis plus que jamais avec mes douleurs. 

[Une petit check douleur on : et bien pas de neuf, j'ai mal again et again, et ça continue d'accord, d'accord. J'ai été obligée de devenir plus sage, je ne fais plus de moto, je ne porte plus de charges trop lourde, et j'ai appris à l'école du dos à me tenir correctement. Illusoire, car ça n'a pas décoincé ce fichu nerf, et ma copine la douleur ne me quitte pas. C'est assez étrange en fait, car ça fait 10 ans en 2018, et j'ai l'impression, au final, d'avoir toujours eu mal. Alors c'est avec un naturel presque affligeant que je vis avec, maux entrés dans ma routine, comme quoi on s'habitue à tout. Mais cest le Dieu "pas l'choix" qui m'y a obligée). Check douleur off]

Je vais vous raconter une petite histoire. 

Ma fille -  longtemps surnommée Barbie chérie mais suite à une rébellion suivie d'un coup d' Etat de  sa part, rebaptisée La Gazelle - ne sort que peu, voire pas du tout. Sa passion c'est l' illustration, sa meilleure amie, sa tablette graphique. Elle a des amis, bien sûr, un amoureux même depuis près de 4 ans, mais qui vivent à Paris, et comme elle loge encore à la maison, elle y passe donc le plus clair de son temps. 

Elle n'aime pas sortir. Je dois insister pour qu'elle m'accompagne au cinéma, une fois tous les 36 ans du mois, c'est pour dire! 

En discutant avec elle, je lui demande donc pourquoi elle ne va jamais aux soirées que peuvent faire son copain et ses amis sur Paris. 

Elle me raconte donc, qu'elle y est bien allée une fois, pour faire plaisir et surtout car c'était l'anniversaire de mon (futur) gendre. 

Elle ne boit pas d'alcool, elle ne fume pas. Je vous vois venir, car c'est toujours ce que l'on me sort, non elle ne le fait pas non plus en cachette. Déjà parce que même mineur, elle n'aurait pas eu besoin de s'en cacher, et qu'en plus elle a 21 ans aujourd'hui et elle fait bien ce qu'elle veut. 

A cette soirée, donc, elle est belle, elle est jeune, elle est fraîche. Et elle ne boit pas. 

Eh bien, c'est bien là le début de son enfer. Car elle me conte que toute la soirée, les amis, les inconnus, les juste connaissances, tous tous, sans exception ont essayé de la faire boire.

De manière frontale : "allez, juste une gorgée pour que tu voies ce que ça fait"

De manière débile : " J'ai échangé nos verres, sans que tu ne voies"

De manière ridicule : " Allez, on fait un pari et si tu perds tu bois un shot de vodka"

De manière....Bref, vous avez compris l'idée. 

Elle a donc dû trouver un stratagème pour qu'on lui fiche la paix. 

Truc tout bête, mais qui ne devrait pas être nécessaire, elle a pris une bouteille de bière vide, l'a nettoyée et rincée et a mis de l'eau dedans. 

Voilà, on est en là. Si on ne fait pas comme la majorité, on se fait harceler pour qu'au final, on vous considère normale en soirée; et qu'on vous fiche la paix. 

J'ai été affligée, et j'ai trouvé ça lamentable. La question ne se pose plus, car elle n'est plus jamais allée en soirée, mais je comprends aussi pourquoi certains jeunes se laissent convaincre et finissent par danser sur la table bourrés comme dix polonais (aucun polonais n'a été blessé pendant ce tournage, ne vous inquiétez pas.)

 

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Photo d'une de mes nombreuses bières picolées cet été en Espagne, parce qu'un chien faisant parfois des chats, moi je bois. 

 

 

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20 décembre 2017

Faut vraiment ne plus s'en étonner...ou comment après les gens, le déluge

Coucou par ici! 

Eh bien ça fait un bail de bail! J'ai repensé à ce blog récemment,  je suis retournée un peu voir les statitistiques et j'avais pleins de gentils messages encourageants que je n'avais pas lus. Je ne vous promets pas d'être plus assidue, je ne tiens pas; mais je re-ouvre pour l'instant! 

 

[ Chech douleur on : Rien ne va plus, ne faites pas vos jeux. J'ai mal, un mal de cabot, un mal de toutou. Je n'en dors pas la nuit, je n'ai pas de répit le jour. A '4 heures du matin,  je cherche encore une position que je ne trouve pas. Mon dos est coupé en deux, et le feu brûle entre mes disques usés jusqu'à la corde. Ma jambe me fait souffrir plus qu'à son tour, mais à côté c'est du  chocolat à la guimauve. Cette nuit, j'ai dû cumuler deux anti-inflammatoire et 4 doses de Tramadol de trop - par rapport à ma moyenne journalière qui est déjà trop élévée - pour enfin pouvoir fermer les yeux. Je vais finir par faire une attaque cardiaque à force d'augmenter les doses. Il va falloir que je me penche sur une solution, à 42 ans, ça devient plus difficile que jamais. Mais j'ai le smile, je vous l'assure. C'est bien tout ce qu'il reste et qui fonctionne bien! ]

 

Et sinon il se passe quoi sur ma planète? 

A la Toussaint, le Pirate et moi sommes allés faire un tour dans un petit parc d'attraction sur le thème du western, j'ai nommé Ok Corral. Ce parc qui a fêté ses 30 ans cette année, nous enchante régulièrement, et n'a rien à envier aux plus grands (enfin pas Disney, faut comparer ce qui est comparable quand même). En tout cas, on y a passe de belles journées entre les attractions et les spectacles, qui eux, n'ont rien à demander au parc à la souris géante. 

Bref, nous y voici. J'ai demandé un pass handicap (obtenu avec ma carte de reconnaissance MDPH); qui a brillé par son inéfficacité, étant donné qu'on doit quand même faire la queue dans les attractions. Par contre on peut être mieux placés pour les spectacles. Enfin n'ayant pas l'habitude de passer avant tout le monde, bien que la station debout à piétiner m'est très pénible, je m'en suis contentée. 

La journée passe, à la cool et à la smile. Mon Pirate de fils est ravi, et pour clôre toutes ses émotions, nous décidons d'aller voir le tout dernier spectacle de la journée,avant de prendre la route à dos de Clémentine, notre petite voiture pour petite family. 

Je montre donc mon inutilité de bracelet, et me fait rembarrer par une dame qui court à l'autre bout, en me hurlant de me débrouiller. Bon ok, c'est pas grave. J'avise d'un oeil rapide et acéré (j'aime user d'adjectifs quand il s'agit de ma douce personne)  un coin avec un poteau sur lequel je pourrais m'appuyer. 

Devant nous, est assise une jolie famille digne des contes les plus célèbres - pas ceux des Frères Grimm, j'entends bien. Papa est assis sur le banc, maman enceinte à ses côtés et le petit garçon perché sur leurs genoux. 

On se cale, on ne gêne personne, on est bien, y a plus qu'à. 

Les lumières sont éteintes, la musique est à fond, ça commence enfin. Un homme déboule à fond les manettes perché sur un cheval et déguisé en "caballero" ; ça démarre du feu de Dieu. 

Et c'est là que tout commence. Comme bien souvent, nous voici parasités puissance 10 000 par des gens inciviques, mal - élévés et qui ne pensent qu'à eux. 

La maman a bien tenté l' envoi rapide d' un ou deux regards anxieux en ma direction, mais elle ne l'était pas tant que ça visiblement, vu qu'elle n'a pas bougé d'un pouce, pour autant. 

C'est bien parce qu'on l'avait déjà vue, cette scènette spectaculaire,  et que j'étais d'humeur gentille, que je n'ai rien dit. J'ai juste mis le Pirate près d' eux, parce qu'il a le droit aussi de mieux voir. 

Bref, après les gens, le déluge...

Ah pardon, mais qu'ont ils fait donc? 

Une photo parle mieux que mille mots.  ( et pour info, ils auraient mis le petit debout entre deux et le papa serait resté assis, tout le monde aurait pu voir; mais faut il encore penser à d'autres personnes que soi-même, pour ce faire).

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Gardez le smile! 

22 mai 2017

Faut vraiment pas être susceptible...ou comment en fait, je m' en fouche

Hello par ici!  

Comment ça smile? 

Me revoici après quelques temps loin du blog! 

Quelques nouvelles en vrac : Jeanine ma fidèle voiture, qui nous a menés en Espagne, au Portugal, et au fin donc de l' Italie et de la France, m'a lâchée sans prévenir en décembre et a donc été remplacée par Clémentine, plus petite, mais tout aussi dévouée; les Monstros et moi avons déménagé pas loin de notre ancien chez nous, pour plus grand, mieux et moins cher. Que demande le peuple.! Et niveau santé, c'est comme d'hab', le bazar, entre les Monstros et moi-même, qui décidémment n'avons rien laissé pour les autres. 

Mais on a le smile. C'est bien là l 'essentiel. La vie avant tout, tant qu'on est debout, on avance! 

[ Check douleur on : Mon amie la douleur ne me lâche toujours pas; fidèle au poste. Elle est là, toujours prête à se manifester quand je ne m'y attends pas. Parce que ouais, vous l'aurez deviné, on ne s'habitue pas à la douleur, alors quand on n'a pas mal, eh bien on oublie qu'on a eu mal.  Ouais même après avoir vécu des années avec une douleur chronique, on oublie vite quand tout va mieux. 

Bon c'est vite vu avec moi, vu que  ma meilleure copine est toujours la première à m'envoyer une décharge dans la jambe ou à me transpercer le dos quand je m'y attends...ou pas.  Cette vilaine me coupe la jambe de haut en bas, de part et d'autre. Elle me fait méchamment souffrir, un de ces mals qu'on ne sait pas décrire, vif et sourd à la fois, avec une impression d'une anesthésie assez forte et pas assez en même temps pour ne pas avoir mal, ce qui rend mon membre complètement gourd. 

J'ai des nuits sans sommeil en ce moment, après un super séjour à Berlin en amoureux,  où j'ai bien fait d'en profiter, je dérouille. Je me tourne dans tous les sens, je m'assieds, je me shoote au Tramadol, mais rien n'y fait, quoique je fasse, j'ai mal.

Alors je n'augmente pas plus les doses, je suis au delà du max déjà, et j'en ai pris mon parti;  je vis , je mange, je sexe avec, comme depuis presque 10 ans. (dans un an, il va falloir fêter ça!) . Indice douleur : 10/10 et la jambe et le dos.  Check douleur off ]

Et sinon quoi de neuf? 

 Pas grand chose, une petite anecdote de derrière mes fagots.

Comme  à minima une fois par semaine, Crunch et moi faisons un ciné; la file d'attente remplit bien son rôle et nous attendons donc,  en faisant les idiots comme d'habitude. Je chante un petit air entraînant, je rigole, je bouscule mon homme qui n'est pas en reste, et finit par me faire un gros câlin, car il a compris que s'il me bloquait les bras, eh bien j'arrêtais de m'agiter...pour quelques instants. A noter que ça marche si on me met des bonbons dans la bouche aussi. 

Une femme derrière nous, n'arrête pas de nous regarder, oeil en coin, air perplexe et moue dubitative en sus. 

Au bout d'un moment, n'y tenant plus, elle dit à son amie qui l'accompagne , sur un air de sinistrose absolue, bien sûr :

" - ouin, ouin, je me demande pourquoi je ne trouve pas d'amoureux, moi. C'est bien beau d'être célibataire mais au bout d'un moment, ça manque quand même les moments à deux. "

Son amie, d'un air doux,  la rassure, lui dit que ça va arriver, enfin tout discours que toute amie dévouée sortirait à ce moment là. 

Pas repue par ces paroles bienveillantes, la nana se permet : 

- Puis j'en ai marre, je fais attention à ma ligne, je fais du sport, je me muscle, et quand tu vois certaines ce qu'elles arrivent à se lever !  ( expression totalement has been que je n'avais pas entendue depuis 1990)

Je tend l'oreille  et m'intéresse de près à la suite; qui visiblement va m'être destinée :

" - ouais, tu vois les grosses à lunettes, visiblement, elles n'ont pas de mal à trouver des mecs; je me demande comment elles font. 

Et là, je n'y tenais plus. Dans les yeux de Crunch, j'ai vu toute la détresse du monde. Il savait à cet instant que je ne pouvais pas ne rien dire. Il était certain que même sans langue, j'aurais trouvé un truc à répondre à cette morue. Ce qui l' inquiétait le plus, à ce moment là, était de savoir quoi...

Je le regarde, me pare de mon beau sourire (si possible pour la mocheté que je me traîne) , me retourne et dit  à l' abrutie: 

" - J' 'ai un secret, vous voulez savoir?  Sodomie. A sec.  Essayez, ça marche, même pour les culs serrés comme vous. "

Explosion de rires de Crunch et de l'amie de la chouineuse. 

Je me retourne, paye mes places et m'en vais voir mon film.

Comment? 

Vous voulez savoir ce qu"elle m'a dit ensuite? 

Elle a fait ce que font beaucoup de gens quand on la ramène devant eux ; rien. Elle a rougi, a regardé de travers son amie et a filé à une autre caisse.

Pour info, le film " Good Kill ", n'était pas trop mal. 

Cette histoire date, mais j'y ai repensé, en discutant récemment avec une connaissance, qui m'a avouée qu' au vu de mon ex (le père de mon fils)n et Crunch, elle s'est démandée comment je faisais pour attirer les grands bruns pas trop mal. (qui sont mon péchê mignon, je dois bien l'avouer)

-" heu c'était avant de te connaître s' est elle empressée de rajouter" , modifiant à coups-sûrs la méchanceté de son propos..

J'ai donc appris deux choses. Crunch plaît aux femmes et moi je suis un thon. 

Thon, oui mais qui s'assume! Allez je vais déguster un magnum amande histoire de bien entretenir mon gras. 

Gardez le smile! 

 

Septembre 2016 : vacances de rêve en Corse!

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10 octobre 2016

Faut vraiment être MissCo ....ou comment en apprendre sur soi.

Hello par ici, j' èspère que tout le monde va, si ce n'est bien, au moins au mieux ! Ici ça roule, la vie suit son fleuve pas si tranquille, et niveau douleur au dos et à la jambe, je peux dire que ça va. 

Je n'ai plus eu la barre dans le dos depuis mon retour de Corse, ni là-bas d'ailleurs, et ma chère jambe gauche me laisse un peu de répit en ce ce moment. Donc je profite de cette accalmie, et embête les enfants du coup; et un peu tout le monde d'ailleurs.  "- Tu es une joyeuse embêteuse "  m'a dit tendrement ma fille vendredi après-midi dans la salle d'attente de l' ophtalmo. C'est un joli compliment, comme la fois où elle m'a dit que ses copines m'adoraient car j'étais joyeusement fantaisiste. Tant que c'est ça, ça me va! 

Mais alors quoi de neuf?

Petite brève de blog, anecdote familiale qui m'a fait sourire (et peut-être prendre conscience de certaines choses aussi)...

Le week-end dernier, Camille, le fils de Crunch m' interpelle - moi particulièrement - ce détail à son importante - et me dit : 

-" MissCo tu sais comment s'appelle le fils de Cyprien (le mec qui fait des vidéos sur Youtube avec Norman, un truc de jeunes quoi) ?

- Cyprien a eu un fils? 

- Oui, oui, et tu sais comment il s'appelle? 

- Non vas-y je suis curieuse  ! " ( à l'ère des prénoms hypers chelous qui pullulent un peu partout (c'est mon blog, je dis ce que je veux, bienvenue en dictature MussoHitler), je suis très intéressée.

Et là, il me sort : 

-  " Cypri-2 ". 

Et bien sûr, j'explose de rires. Je mets rire au pluriel tellement il y en a eu. Littéralement. Fort et pendant au moins 5 minutes, tout en touillant mon colombo de poulet, ma foi à l'arôme proche du divin.

Son père, Crunch de son surnom, le regarde et lui dit que je suis bon public en fait; donc que c'est pour ça que ça a fonctionné.

Camille lui répond :  

-" je sais bien,c 'est pour ça que je lui ai raconté à elle ". 

 "-Vermine. Désormais je ne rirai plus d'aucune blagues " lui ai-je rétorqué. 

 - " Tu pourras pas, tu pourras pas" m'a dit Crunch décidément traitre au possible.

Sauf que la semaine avance - ça fait suer car elle court bien lentement par rapport au week-end, et ma vieillerie me fait vite oublier mes bonnes résolutions - et tout en me brossant les dents de façon endiablée en faisant une super choré à la Jennifer Lopez et sa dernière chanson devant le miroir admiratif;  j'entends le Pirate et sa gazelle de soeur refaire le monde, comme bien souvent dans la chambre, que dis-je, dans le repaire du mini boy. 

-" Tu sais soeurette, vendredi pour le collège en français, il faut que je raconte une histoire de 10 lignes avec une chute drôle, mais je n'ai pas d'idées, je ne trouve rien.

- ah ouais demande à maman, elle sait écrire " lui répond sa soeur, " elle va t'aider ". 

- oui, l' 'autre fois ça m'a bien servi pour la description de la pizza (oui, oui la prof a de jolis sujets d' écriture), mais là,  je ne saurais pas si c'est vraiment drôle alors, parce que maman, elle rit à tout tout le temps, donc c'est pas une référence hein.

- ah oui c'est vrai, attends je vais essayer de te filer un coup de main plutôt".

Si je suis très fière de la façon dont mes Monstros gèrent leur complicité jamais démentie, j'ai appris une chose en quelques jours : 

C'est officiel, je suis une relou. :-p

 

Inséparables je vous dis! 

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26 septembre 2016

Faut vraiment être bête...ou comment souhaiter le mal aux gens.

Vu qu' en ce moment même, si tout va bien, je suis en pleine roucoulade en Corse, vous supposez bien que je ne perds pas de temps à écrire sur mon blog, j'ai donc programmé ce petit billet d'humeur. 

Entrons dans le vif de mon gras, à l'heure où j'écris, veille de mon départ pour l' île la plus belle du monde parait-îl (à n'en pas douter, ceux qui disent ça, n'ont pas connu la Martinique...Bon je dois avouer que c'est du pur chauvinisme car il est bien connu qu'il ne faut pas mélanger les cocos et les abricots) , je viens de me poser sur le canapé terrassée par une méchante barre dans le dos. 

C'est nouveau, c'est tout neuf, depuis quelques semaines, j'ai une espèce de trait horizontal dans tout le bas du dos, fulgurant, mais fort heureusement au passage plutôt rapide. Je veux dire par là, que ce n'est pas une douleur sourde, profonde et installée comme celle avec laquelle je vis depuis des années; non, celle là est jeune, vive et rapide. Inquiétante car elle traverse tout le dos d Est en Ouest; ma copine IRM devra repasser me voir, je pense. Moi qui l'adore, j'ai trop hâte. Ahah.

Vu que je peux à peine marcher quand ça arrive, je n'ai pas d'autres choix que de m'asseoir et d'attendre que ça passe; et heureusement que pour le moment, le point ultra douloureux ne reste pas. 

Dans 15 minutes donc, je reprends la valse des valises. On ne part qu'à deux, mais j'ai l'impression qu'on est chargés comme des mules, bref, c'est le camion qui porte donc tout va bien. 

Et sinon, quoi de neuf? 

Cet été - ah oui vous n'avez pas fini d'avoir des anecdotes estivales - cet été, donc, mes Monstros et moi sommes allés à Paris. Pas en trio comme à l'habitude, mais accompagnés de Crunch lui-même et de ses héritiers en personne. Ce qui veut dire, pour celles qui ne savent pas, que ça porte notre bande de trois à sept, en un claquement de fesses. 

Sacrée logistique, sacrée adaptation pour tous !  Surtout pour nous en fait, habitués que nous sommes à être trois, donc une maman, une grande et un minus ; accoutumés à faire notre petite tambouille en vacances, sans vraiment d'horaires, sans vraiment de contraintes, tranquilles, à la cool, à la roots.

Sauf que là, il faut composer avec trois beaux-Monstros entre 13 et 10 ans (oui Crunch a fait le sniper sur ce coup-là) qui eux, ont faim à des heures normales, ont trouvé parfois assez longues des journées de visites, et n'avaient en prime jamais pris le train. 

C'est stupéfaite que je l'ai appris, d'ailleurs. Mais là n'est pas le sujet. 

Nous arrivons à la gare très tôt; quand on est en recompo géante, on ne prend pas le risque de traîner car si l'un décroche c'est tout le groupe qui ralentit forcément, et hop voilà comment on peut aisément louper le train. (Qu'il ne fallait pas rater, obviously). 

Nous l'avons eu haut la main.  Et c'est après moults tergiversations de la peur du Père Fondateur de sa tribu, que nous avons décidé de laisser les enfants tous les quatre ensemble. Nous voici partis dans le wagon juste à côté; surveillant au loin la smala rassurée par la présence du Pirate habitué à toutes sortes de déplacements. (Oui parce que nous n'étions que 6 dans le train, ma Gazelle de fille atterissait tout juste de Martinique et nous attendait déjà à Paris-La-Belle)

Une fois les grands bambins assis, nous voici partis Crunch et moi, à l'assaut de nos places. C'est en cheminant entre les sièges, que nous tombons nez à nez avec Monsieur SNCF lui-même.

Ou presque. 

C'est le pape du train, le président de la voie ferrée, le Elvis de la locomotive. 

Il se fâche parce que nous avons laissé nos valises sur les rails prévus à cet effet. Sauf que n'étant pas dans ce wagon, l'accès à ces précieux nous étaient interdits. 

Le jeune homme qui n'a pas envie d'être là, nous prend de haut, crie, et nous ordonne de payer un supplément pour avoir mis nos valises dans ce lieu sacré. 

Bien sûr, nous ne nous en sommes pas laissés compter; ça va de soi. 

Sauf que le pas du tout gentil monsieur s'était vraiment levé du pieds gauche ce jour-là. 

Il ne nous lâche pas, et devant nos airs ébahis, finit par nous prendre de haut, et nous intime l'ordre d' aller rejoindre nos places, parce que nous n'avons pas le droit d'être débout lors du démarrage du train. Qui doit décoller à la verticale direction Mars, m'voyez...

Je m'empresse de lui répondre que c'est bien là tout ce qu'on lui demande et que pour se faire, il aurait mieux fait de nous laisser passer, au lieu de gaspiller une précieuse énergie à nous prendre la tête. 

Et là, ce jeune garçon, qui à moins de 30 ans ( oui bon, pour moi c'est jeune) me sort LA phrase qui m'a laissée scotchée :

- "Ouais ben j'espère que le train aura du retard!! Si on peut vous faire chier!! "

Tadaaaamm! Le scud qui tue! 

Crunch a explosé de rire devant tant de puérilité, pour ne pas dire débilité; mais moi j'en suis restée pantoise. 

Donc le mec n'a tellement pas envie de bosser, il est tellement dégoûté d'être là, que tout ce qu'il a trouvé à souhaiter pour aller mieux, c'est de nous promettre un malheur abominable, qui aurait bouleversé toutes nos existences, qui nous auraient heu...pardon je m'égare et j'en fait des caisses, là. 

Je me retourne, le regarde en biais et me permet de lui faire remarquer dans un sourire radieux, qu'en fait c'est surtout lui que ça va faire chier, car c'est lui qui bosse, qui n'a pas envie d'être là et qui devra gérer les problèmes en cas de retard. 

Il n'a rien répondu. Il est parti dans l'autre sens, en haussant les épaules. 

Le train est arrivé à l'heure, bien sûr. (ouais je sais, une fois n'est pas coutume ahah!) Nous ne l'avons pas recroisé, dommage ; je ne me serais pas gênée pour lui adresser mon plus beau shoot de smile. 

Tout ça pour vous dire, que c'est dingue, hein...C'est fou comme la méchanceté gratuite somme toute dérisoire en ce point précis, mène le coeur de certains, parfois. Parce qu'en fait, lui, il y aurait gagné quoi à ce que le train soit en retard? 

Ca fait peur, un peu, devant des cas plus graves quels maux rêvent - il pour les autres...?

Bref, ainsi va le monde, m'a répondu Crunch. 

Paraît - il.

 

Photo : Le jour où Versailles nous a été contée...La fameuse Galerie des Glaces du château !

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21 septembre 2016

Faut vraiment être tarée...ou comment j'aurais mieux fait de fermer ma bouche.

Hello par ici!

Ca fait un bail que je ne suis pas venue, c'est la rentrée -ouais bon ça commence à dater-, mais le temps mon ennemi, ne suspend pas son vol, n'est pas Lamartine qui veut.

Bref, je repasse ici, essaierais d' être plus assidue, et bla et bla. 

Niveau douleur, ça va, ça vient..L'été n'a pas été trop rude même si j'ai eu une petite période de douleur maximale. Mais le soleil, les ouacances, la mer, la rivière et les glaces ont eu raison de mes petits maux, et je n'en garde que de bons souvenirs. Bon j'ai une capacité à occulter les moments difficiles, alors en vrai, ça a dû être un poil plus difficile que ma mémoire le dit, mais après tout, c'est bien pour ça que je suis encore debout aujourd'hui. 

La semaine dernière toutefois, j'ai cru que j'allais m'arracher la jambe. Elle était devenue indépendante, vivant dans son propre monde, où on a mal toute la journée, d'une douleur à vous faire taper la tête contre les murs, ne me laissant pas de répit, ne sachant pas s' arrêter de me faire souffrir. C' est dans ces moments là où tu te dis que si on te propose une amputation à vif tout de suite là maintenant, contre promesse de ne plus dérouiller, eh bien tu signes de suite.

Les nuits ont été terribles; une impression de fer rouge agrafé à mon nerf sciatique, une idée de jambe de bois qui brûle, des nuits sans sommeil, à hésiter à prendre encore un analgésique sans risquer l'overdose. Mon petit appareil élétrique, équipé de plusieurs éléctrodes que je pose sur le parcours douloureux - neurostimulateur de son nom- m' a bien aidé, au moins à me reposer quelques heures par ici ou là. Dommage qu'il ait ses limites.

Bref, j'ai serré les mors, j'ai tenu bon, et aujourd'hui ça va mieux. La vie reprend son cours habituel, école, boulot, Monstros, amoureux, dos cassé mais je fais avec.

Et pendant ce temps, cet été il s'est passé quoi?

Eh bien, vous ne le savez certainement pas mais,  le pirate et moi sommes férus de grottes en tout genre, et ne manquons pas une occasion d'aller admirer les merveilles souterraines que la nature peut mettre à notre disposition. 

C'est sur la grotte de la Cocalière que nous avons jeté notre dévolu en ce mois de Juillet; et nous voici partis quelque part en Cévennes à l'assaut de stalagmites et tites. 

Arrivés sur les lieux, premiere fausse surprise : c'est la foule.

Visiblement, tout le monde a choisi d'aller jouer à la taupe aujourd'hui. Forcément, il ne fait pas très beau - arnaque majeure d'un jour d'été dans le Sud - alors il faut bien trouver à s'occuper. 

Le Sud c'est bien. Il fait beau, il fait chaud, ça sent bon dans mon corps. Sauf que quand, comme ce jour là, le soleil est parti regarder sous les jupes de Dame Lune, eh bien tous les touristes qui viennent fouler le sable chaud, se ruent dans les grottes. Car quitte à se peler en haut, autant se peler en bas. (non pas ce haut là, ni ce bas, vicelards).

Bref, Le Pirate et moi arrivons tard, et ne trouvons de la place qu'une heure après. Nous en prenons bon parti, le site est joli, les glaces sont hors de prix, et les enfants sont mal élevés, la routine quoi. 

Très rapidement une petite fille attire notre attention. Toute minus, toute mimi. Lunettes roses sur le nez, gilet violet, et pantalon vert - colorblock à fond du haut de ses 4 ans, dirais-je. 

Petite Fille est mignonne comme une rose éclaboussée de rosée, oui.

Mais de l'extérieur uniquement.

Parce que dans son moi intérieur, Petite Fille est une vraie diablesse. Elle crie, râle après sa mère, se roule par terre, veut une glace, puis pas celle là, et veut le bâton de nougat de son frère, qui lui, reste stoïque devant cette minie tornade fort mal-élevée.

Le Pirate me chuchote à l'oreille qu'il espère que cette gamine ne sera pas dans notre groupe, parce que, bonjour la galère pour suivre les pas et les mots du guide avec ce boucan d'enfer. (Spéciale dédicace à Renaud).

L'heure fatidique arrive; et vous l'avez deviné, nos pires craintes se sont confirmées, les groupes se sont succédés et Petite Fille est restée à nos côtés, toujours hurlante, roulante et saoûlante. Bon on avait déjà évité le guide ringard super relou, qui fait des blagues à la con à chaque fin de phrase, on ne peut pas tout avoir. 

Notre meneur nous appelle, et pendant quelques secondes, je suis tentée d' intimer l'ordre à mon fils de s'enfuir à toutes jambes de l'autre côté; histoire de rentrer chez nous, où les décibels sont calmes et reposants.

On n'a pas couru, non. On a descendu gentiment toutes les marches; bons petits soldats, dans le calme qui caractérise mon fils,  

Petite fille sur nos pas qui ne veut pas marcher et fait un scandale pour que Monsieur Papa la porte. Ce qu'il s'empresse de faire, bien sûr. De si beaux petits pieds ne peuvent, que dis-je, ne doivent pas toucher un sol aussi barbare.

Gueuse de mon état, je ne peux pas comprendre. 

La visite commence, le guide n'est pas pressé, ne me semble pas passionné. Peut-être est il saoulé par tous ces gens, accompagnés de Petites Filles - ou non. On peut le comprendre tout de même, le pauvre. 

Il nous emmène de salles en salles, essayant d' homogéniser le groupe plutôt amorphe qui ne réagit qu' aux sons suraîgus qui sortent sans cesse de la boite à chicos de Petite Fille.

Notre meneur de troupeau parle, parle,  et même en m'approchant au max (il a dû croire que je voulais lui rouler une pelle à force), je n'entends rien, demande à répéter deux fois, et abandonne car il semblerait que Petite Fille choisisse les moments où je pose ma question pour ouvrir sa bouche de morveuse. 

-" Alors vous voyez là, on peut voir un début de stalagm....

- OUUUINNN, JE VEUX TOUCHER CE CAILLOU !!

-  ....mite qui date d'environ cent ans; dans plusieurs milliers d'années, et ce n'est rien à l'échelle souterraine...

-OUUUINNN, T'ES PAS GENTIL, JE VEUX MONTER!!

-... (j'ai pas compris la suite) ...admirez la bille naturelle formée par la sécré....

-OUUUUIIIINNN !!!!!

Et la visite se poursuit, atroce pour nos oreilles, abominable pour notre santé mentale. Je motive le pirate qui frôle le burn-out de la grotte et c'est vaillamment que nous continuons aux sons électros de lunettes roses-gilet violet- pantalon vert; qui en plus de nous saccager les oreilles, va nous filer une crise d' épilepsie à s'agiter partout avec de telles couleurs sur elle.

Petite Fille est déchaînée. Infernale et intenable. Elle jette des bouts de plastique, arrachés de son gilet, partout ; devant l'oeil torve de sa mère, qui ne semble pas voir le mal à polluer un endroit qui n'a jamais vu le jour, où la pierre est saine et où vivent de micro-organismes.

Le guide intervient poliment, pas assez fermement à mon goût, mais c'est déjà ça. Ce qui a pour effet de déclencher une nouvelle crise. C'est comme s'il lui avait envoyé une décharge, et Petite Fille se remet à hurler, à taper ses parents, et à pourrir son gilet en se roulant par terre sur le sol ma foi, plein de terre, et pour cause.

Son père intervient, la fait grimper sur son dos. D' un coup de main elle fait tomber ses lunettes, pleure parce qu'elle veut descendre les ramasser, rit quand il la laisse faire, et continue à nous gâcher la visite. 

Ca a dûré longtemps. Une heure sur Terre. Une éternité en Enfer. 

C'est soulagés que le Pirate et moi avons regagné la surface, pressés de s'éloigner de cette enfant sortie des limbes, fille de Satan à n'en pas douter.

Sur le chemin du retour, avant d'aller au petit train qui va nous ramener vers nos voitures salvatrices, je me retrouve aux côtés de la maman de Petite Fille. Damned, je cherche une issue, mais il semble que tout le monde n'avait qu'une hâte : regagner la sortie.; nous nous sommes retrouvés coincés. 

Devant des dizaines de paires d' yeux, la maman essaie de se donner une contenance et sermonne sa gamine : 

- " Dis donc tu n'as pas été très sage, hein, tu as empêché tout le monde de profiter de la visite. "

Elle se tourne vers moi, et me prend  à partie :

-" On va demander à la dame; hein madame elle n'a pas été sage ma petite Julia?" 

L'occasion étant trop belle, je ne me gêne pas pour confirmer qu'effectivement, elle n'a pas été gentille, et que peut-être que cet endroit n'était pas approprié pour elle, en fait.

Je vous jure, messieurs les jurés,  que je l'ai dit le plus gentiment possible, que ça partait d'une bonne intention pour lui dire que tant que sa gamine ne sait pas se tenir, il est peut-être bon pour elle - et pour tous - de ne pas faire ce genre de sortie.  

La maman s'arrête net, me toise et me postillonne dessus :

-" OUAIS BEN C'EST UNE ENFANT !! SI VOUS N' AIMEZ PAS LES ENFANTS, VOUS N' AVEZ QU' A RESTER CHEZ VOUS ! NON MAIS JE RÊVE !! "

Ah ok.

Je comprends mieux pourquoi Petite Fille est devenue Petit monstre. 

Photo : tentative de câlin sauvage dans les rues de Bellarie-Iega en Italie.

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 PS : Trop c'était trop. Je l'ai renvoyée dans ses cordes d'impolitesse, vite fait, bien fait. Parce que bon si la bienséance m'empêche de massacrer la gamine, rien n'aurait pu protéger la maman d'un headshot si elle avait continué à m'alpaguer, comme une furie. Il n'y aurait pas eu mon fils, je crois que je lui aurais sauté dessus. Je ne suis pas méchante, pas violente, mais faut pas déconner, merde.

 

19 juillet 2016

Faut vraiment être cool...ou comment il va falloir que je parle avec Jeannette.

Et me voici de retour par ici ! Ca fait un bail, et comme d'habitude je vais promettre d'être plus assidue, et comme d'habitude, je vais tenir deux semaines hihi! Mais c'est pas ma faute, c'est celle de l'été. Il fait beau, il faut chaud, les cigales ne chantent pas parce qu'il n'y en pas près de chez moi, mais la piscine est chaude et les Monstros sont joyeux. 

J'ai choisi de ne plus faire de check douleur; ce n'est pas représentatif, je parle à l'instant T et c'est diablement fluctuant tout ça; et puis ce n'est pas tellement moi de parler de mes bobos et autres états de santé. Aujourd'hui, j'ai très mal, normal je cours partout depuis mon retour d' Italie, et j'ai eu toute la FAVA (Famille A Valeurs Ajoutées) à la maison depuis le début de la semaine passée; donc ça rajoute quatre personnes, sur les deux que nous sommes habituellement le pirate et moi, autant dire que c'est un joyeux bordel. 

Je crois que Crunch commence à se rendre compte que je suis un dragon, et qu'il est décidément bien plus sage pour lui de ne pas habiter avec moi, huhu. Bon en l'occurence on est d'accord tous les deux; donc tout va pour le mieux sous notre ciel de guimauve.

Histoire du jour :

Protagonistes: la gazelle et Jeannette. 

Où : quelque part dans le Sud de la France

Quand : un peu avant l'été, entre deux révisions du bac français.

Jeannette est une bonne dame de la terre, une bonne maraîchère comme on disait dans le temps, qui n'aime rien de plus que vendre les fruits et légumes que fait pousser son cher mari épousé il fut un temps très lointain.

Jeannette parle fort, rit fort, et regarde fort même, tellement ses yeux d'un gris perçant vous scrutent derrière son bronzage permanent. Elle ne manque jamais de demander comment vous allez, n'oublie jamais d'offrir quelques pêches en plus, et n'est pas avare de bons mots. De mots tout court en fait, car je crois que je suis largement battue, niveau capacité à inonder son monde de moult flots de paroles diverses.

Nous avons sympathisé il y a quelques années; à mon arrivée dans le coin, alors que je cherchais un bel endroit pour acheter des vrais fruits vraiment sortis de terre, et sans mille et un poison dedans. 

Ayant la discussion facile, et elle encore plus comme dit plus haut, nous avons commencé à nous raconter nos joyeuses vies pas toujours gaies , et ne manquons pas de tailler une discussion animée chaque fois que je passe dans sa petite cabane. Parce Jeannette n'a pas de magasins, elle possède un bout de tôle sur le bord de la route nationale avec un panneau en bois un peu tordu estampillé : la cabane à Jeannette. (en bon français du sud quoi ! )

Elle a vu la gazelle -déjà grande- grandir encore plus; et c'est gentiment que quand je lui ai fait part du fait que cette jeune fille de son temps souhaitait gagner trois francs et six sous d'argent de poche (tout comme Oui-Oui), qu'elle m'a proposée de la prendre quelques jours par semaine, histoire de voir un peu ce que ça fait de se lever très tôt le matin. 

Bon à la décharge de mon héritière, elle le sait déjà, étant donné que depuis trois ans, elle met son réveil à 5h30 le matin, pour prendre le seul bus qui a l'honneur suprême de l'emmener au lycée. 

Bref, Barbie Chérie (qui va me massacrer quand elle verra que je l'appelle encore du surnom de ses "sizans" que lui avait donné un amoureux transi, qui la trouvait si belle et si maigre comme une Barbie...Ah il saura parler aux femmes celui là! ) a donc passé quelques jours avec cette bonne Jeannette. 

Le premier jour, je l'accompagne, pas peu fière, et j'attends donc impatiemment son retour pour savoir sa journée. 

Elle rentre enfin en début d'après-midi, car Jeannette n'est ouverte que le matin, je l'ai déjà dit. 

Je me jette sur elle à peine passée la porte. et lui dit en vrac que j'ai cuisiné son plat préféré -pizza, ma fille est une tortue Ninja- et que "vas-y raconte, mais raconte quoi". 

"-Ben qu'est ce que tu veux savoir, mamou?" 

-" eh bien ce que tu as fait?

- J'ai rangé des kilos de tomates, j'en peux plus des tomates, et j'ai servi un peu aussi. 

- ah super!  Et Jeannette a été gentille avec toi? Je sais que quand elle râle, elle râle, tu n'as pas eu à subir ses foudres?

- non, non pas du tout, au contraire, elle a été très sympa. On a parlé de pas mal de choses, du lycée, de mes futures études, de la vie en général et même des garçons.

Mon oreille de mère attentive se dresse et se bat avec mon oreille bien plus haut levée de mère curieuse. 

Air détaché qui fait genre qu'elle n'a pas entendu la fin de sa phrase sur les mâles.

-" ah ok, c'est génial, si vous vous entendez bien. Tu lui as parlé de tes projets futurs ? Lui as tu raconté la "sorciérité" de ta prof d' Histoire-Géo? " demandé -je, histoire de ne pas faire la mère hyper intrusive sur la vie sexuelle (argh je suis morte en écrivant ça) de ma jeune majeure de 18 ans. 

Elle n'ouvre la bouche que pour enfourner de grosses bouchées de pizza, et ça m'énerve, j'aurais dû lui faire des choux de Bruxelles.

J'enchaîne, l'air de rien : 

" - Vous avez parlé de quelque chose de précis? (je me revois tremblant de tous mes membres sur la chaise du bureau, lorsqu'à sa première visite gynéco, cette traîtresse lui a demandé innocemment si elle voulait que je sorte de la pièce pour qu'elles puissent discuter. Je sais bien que c'est normal et mieux, mais j'ai quand même recommencé à respirer quand je l'ai entendu dire que non, elle ne cache rien à sa mère).

Mais revenons à nos courgettes.

Je l'observe et je ne la trouve pas très bavarde tout de même. 

Je la tente plus cool :

-" si tu ne veux pas parler, pas de soucis ma chérie, ne te sens pas obligée "dit ma bouche pendant que mon cerveau pense tout l'inverse. 

Mon cerveau a dû penser trop fort car là, elle lève la tête de sa pizza et me dit :

-"mais j'ai appris une chose en tout cas ! Jeannette m'a donné un précieux conseil!

-"ah oui, lequel? Sur le boulot? Pour tes études? Ah je savais qu' elle ne manquerait pas de te faire part de son expérience ! 

-"Que les hommes c'est comme les melons, pour en trouver un bon, il faut en goûter plusieurs".

Moi je dis qu'il aurait fallu voir ma tronche à cet instant précis. Heu Jeannette? 

 

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Mammarazziée à Padoue la magnifique

 

20 juin 2016

Faut vraiment être culottée...ou comment les gens savent mieux que nous ce qui est bon (pour nous!)

[ Check douleur : Ce week-end nous avons été à Lyon en amoureux. J'adore cette ville, Crunch est originaire de là-bas et il me fait découvrir petit à petit les endroits qu'il a vécus plus jeune. Si nous avons eu peur du mauvais temps, le ciel a été clément avec nous, et c'est donc à pieds que nous avons baroudé. On a marché, marché, marché longtemps. Deux jours de suite. Le samedi soir, il y avait la grève, donc nous avons dû grimper vers "la colline qui prie", Fourvières la bien connue. Quand on sait que les rues que nous avons traversées se nomment "montée du Gourguillon" et "montée du Télégraphe", je vous laisse imaginer l'état dans lequel je suis arrivée. Crunch gentil Crunch a porté mon sac, m'a poussée et même tirée sur un moment. Nous avons mis une heure, mais j'y suis arrivée. Eh bien figurez vous que c'est le souffle qui m'a le plus fait défaut- car je suis très asthmatique-alors que mon dos m'a laissée tranquille. 

Quant à lui, c'est à n'y rien comprendre. Le patch au piment ne devrait pas fonctionner avant trois semaines, un mois m'a t'on dit au Chu, alors il ne peut pas déjà avoir fait effet. Toujours est il que depuis la pose, j'ai effectivement beaucoup moins mal au dos. Je n'ai d'ailleurs plus la barre qui me traversait constamment le dit endroit. Perplexe je suis, du coup. 

Bon il n'y a pas de miracles sur ma jambe, qui de toute façon n'était pas concernée par cet assaut pimenté, mais si déjà mon dos se repose, je n'en demanderais pas plus pour l'instant. 

A suivre, donc; ce n'est peut-être qu'un court répit; mais en tout cas, je n'ai rien changé, alors je ne vois pas ce qui aurait pu faire fuir cette douleur si tenace depuis tant d'années.  Bref, je prends, je prends, et je me régale de ne pas avoir (trop) mal.

Indice douleur : dos 3/10 , jambe 7/10 ]

Quelle histoire aujourd'hui? 

Eh bien une drôle de conversation que j'ai eue avec une connaissance.

Bien que je la côtoie depuis 3 ans, elle n' est pas une amie, non. Juste une connaissance, la fille avec qui je fais les colis parfois à La Croix-Rouge où j' officie à mes heures de liberté bénévole.

Vendredi nous nous sommes retrouvées côte à côté pour faire le tri d'un paquet de vêtements que nous avions reçu. Devant la montagne de t-shirt taille 5ans, elle commence à me papoter. 

Une fois n'est pas coutume, et j'en viens à lui expliquer un peu ma situation familiale, ma vie avec mes Monstros, mon mi-temps de cohabitation avec Crunch. Grand bien m'en a pris, parce que j'ai été reçue et servie comme une princesse. 

Morceaux choisis :

"- Mais si je comprends bien, tu as deux enfants, de deux pères différents, et là avec ton ami actuel tu n'en as pas? 

- oui c'est ça, et ça me va très bien, hein, j'en parle pour que tu situes un peu, mais je ne souhaite rien changer pour le moment

- ben c'est bizarre quand même. Ca ne te gêne pas d'avoir deux enfants de deux papas? "

Touche arrêt. 

Parce que oui, il faut savoir que dans la culture populaire des gens bien-pensants et qui font tout mieux que toi, si tu n'as pas suivi le schéma tradi, tu es une impie. Et le fait d'avoir deux enfants avec seulement du demi-sang commun, c'est déjà en soi, une certaine ouverture vers les portes de l' Enfer. Ce n'est pas la première fois que je l'entends, et croyez le ou non, ça passe mieux s'il y a trois enfants, dont deux de parents communs, et un de seulement l'un des deux. Ne me demandez pas pourquoi, mais je vous assure, que ça c'est bien mieux vu; alors qu'en fait c'est la même chose, un môme en plus.

Touche lecture. 

-"heu ben dans l' idéal, j'aurais voulu effectivement avoir une petite maison dans une prairie - mais avec électricité et eau courante-  mais bon dans la vie, bah ça ne marche pas toujours comme on veut..

Yeux ronds de mon interlocutrice, qui se remet à trier la montagne de linge qui ne diminue décidément pas assez vite. 

Je crois bon d'ajouter, car je vois bien que ça la perturbe tout ça; et je ne voudrais pas être le sujet de conversation à sa table ce soir. 

"- Mes enfants ont quand même presque 7 ans d'écart, donc je n'ai pas non plus sauté sur la première braguette venue après avoir quitté le père de ma fille.

- oui c'est sûr; et vous en voulez avec ton amoureux?

- ah heu non, on en a parlé un moment mais ce n'est plus d'actualité. Lui en a déjà trois d'âges rapprochés, et quand je suis avec eux, je ne fais pas celle qui ne les voit pas, je m'en occupe comme des miens, c'est donc beaucoup de boulot, même s'ils ne sont pas tous petits. Et puis tu imagines si j'ai un autre enfant, ça fera trois enfants de trois pères différents! Je n'ai pas envie de finir les pieds rôtis par Lucifer hein! 

(elle ne relève pas la blague, ne rit surtout pas et enchaîne, débit mitraillette, mots qui se bousculent pour sortir d'entre ses lèvres. )

-Mais en fait tu raisonnes mal. Pour que ça passe mieux, il faudrait que tu fasses un bébé avec Crunch, comme ça, tu auras c'est sûr, trois enfants de trois pères différents, mais tu seras toujours avec le dernier.

- le dernier quoi? Enfant?

- ben non , le dernier papa. 

- Ah heu oui pardon, j'avais décroché; ce que je ne comprends pas, c'est ce que ça change? Que je sois avec les papas ou non, ils restent mes enfants. Là on vit tous les trois en amoureux, on profite de tous les instants, on s'amuse, on pleure, on rit, il y a des méchants et des gentils... (les vieux auront reconnu la référence eh, eh!)

Ma copine de linge ne dit rien. Elle doit sentir qu'elle me saoule gentiment car c'est par gros tas que je trie, histoire d'aller plus vite et de sortir de cette pièce qui commence à sentir tout doucement le rance du regard inquisiteur.

Damned !  je ne me dépêche pas assez; la voilà qui fait le tour de la table et du gros tas (de linge mauvaises langues!) et revient à la charge. 

-" ah oui mais tu sais quand même, si tu faisais un petit avec llui; ça pourrait cimenter votre histoire; les enfants unissent les couples. 

Touche pause.

J'ai deux solutions à partir de là :

- l'envoyer paître comme une grosse bouse et lui dire de se mêler de son fessier, et d'y faire sortir tous les enfants qu'elle veut, mais de laisser mon ventre en paix, merci. 

- la regarder dans les yeux et lui expliquer, gentiment mais pas trop trop pour qu'elle me lâche les ovaires.

Touche lecture. (ceux qui me connaissent savent déjà quelle voie j'ai empruntée); Mode tout sourire enclenché :

" - alors chère demoiselle, je suis très touchée de ta sollicitude envers les occupants de mon utérus, mais de ce que j'ai comme exemple autour de moi, tu dis n'importe quoi.  Les enfants n'unissent pas les couples, ça ne marche pas comme ça et on ne fait pas un enfant dans ce but là en fait. Sans compter que plus unis que Crunch et moi et on vire siamois bicolores. 

- mais que tu es négative, qu'est ce qui te fait dire ça?

- Eh bien regarde, je connais quelqu'un, mais vraiment bien, hein, pas n'importe quelle connaissance des fonds de bars; je la fréquente tous les jours, c'est une amie qui m'est très chère, qui me l'a dit. Comment le sait elle, elle? Eh bien elle a eu deux enfants....avec deux pères différents pardi! " 

Et je m'en suis retournée à mon petit tas de coton à donner aux nécessiteux.

Elle a mis du temps à comprendre ce que je voulais lui dire et que je parlais de moi en fait; j'ai encore du argumenter que, la preuve again, Crunch était bien divorcé alors qu'il a eu trois petits avec son ex, donc bon si faire des enfants garantissaient la bonne tenue d'un couple, ce n' est pas devant un tas de linge tout froissé offert par la paroisse, que cette info capitale pour le monde, serait révélée. 

Ca c'était la semaine passée. Depuis? Depuis je ne l'ai pas revue. Peut-être qu'elle est partie unir d'autres couples ou que sais je faire un enfant! 

                                            20160603_171224

 

 

 

 

 

 

 

3 juin 2016

Faut vraiment être citoyenne., civique et solidaire..ou comment au final non.

[ Check douleur : Bon ça fait un moment que je ne suis pas passée par ici, alors je vais faire une moyenne sur plusieurs jours. Honnêtement ça a été plutôt pas mal. Non. Stop. Replay on. On recommence.  Ma façon d'être et de voir les choses me fait dire que tout va toujours bien, mais vu qu'ici j'ai décidé de la jouer le plus vrai possible sur comment vont mes bobos-dos, je ne vous cache pas, que ça fait mal. Mais c'est récurrent, non? 

Pff, l'autre jour je ne dormais pas, pour changer, et je me disais que s'ils arrivaient à trouver quelque chose qui pourraient bloquer l'info de la douleur qui est transmise au cerveau, ça changerait pas mal ma vie. Oui, vous avez noté, je ne me permets plus de rêver sur le fait qu'ils puissent carrément me réparer. J'adore les films de science-fiction mais justement ce ne sont que des films!

Bon j'ai quand même tenté la pose d'un patch au piment, le QUTENZA, qui est sensé aider dans le cadre de douleurs neuropathiques; eh bien croyez moi que ça chauffe plein pot. Tout le temps de la pose, donc environ 1 heure pour moi; et encore pendant 24 à 48 heures, une fois ôté et rentré chez soi. Ca brûle, ça pique, ça grille, comme une impression de fer rouge chauffé à blanc coincé sous la peau. Inutile de vous dire que le petit bloc de froid est indispensable. Rendez-vous dans un mois, pour voir si mes petits nerfs sensibles responsables de pas mal de ma douleur ont grillé, ou se sont un peu déplacés, pour ensuite se régénérer au mieux. A suivre, donc. 

Indice douleur : jambe 6/10 ; dos 8/10 ]

Et pendant ce temps-là?

Eh bien la France a été paralysée par une grève (entre autres) d'essence. Plus de gazoil aux pompes, panique à bord des gens, surtout ceux qui voulaient aller ne rien faire, mais qui avaient plus besoin d' essence que toi, forcément. 

Le samedi où tout s'est généralisé, je n'ai pas jugé bon de sauter dans Jeanine pour aller lui remplir le bidon. J'ai flâné, bisouilllé, rigolé avec Crunch. J'ai pris le soleil (lointaine époque, hélas) dans mon jardin, j'ai mangé des crevettes grillées au barbecue..bref, un week-end en love, love, love à mille lieux de la sphère pénurie d'essence. 

Le lundi, j"ai quand même voulu aller faire un poil de gazoil car bon, il faut quand même bien pouvoir se déplacer, hein, surtout quand on habite un trou paumé de la campagne Gardoise. Bon à 15 bornes d'une agglomération de taille moyenne, mais la pensée de devoir le faire à pieds, ne pas bien sûr pas effleuré les guiboles. 

Bref, je fonce vers la ville, et me retrouve bien sûr le bec dans non pas dans le pétrole, mais dans l'eau, je fais le tour de partout, et rien. Tout est fermé. Les stations essence sont mortes. Cachées à nos yeux, ceintes par les fameuses bandes qui bloquent leur accès, à l'instar des bandes jaunes qui entourent les cadavres. 

Je ne m'émeus pas,; je décde de rentrer chez moi, et on verra demain. 

Demain, c'est aujourd'hui, je récupère ma gazelle à la sortie du lycée, et on fonce donc vers Leclerc, car le diesel c'est bien, mais il faut aussi se sustenter, vous en conviendrez. 

Nous arrivons gaiement et chantonnantes, et nous voyons la station fermée donc. Bon pas de problèmes, on avisera après les coursettes. 

Une heure plus tard, Caddie chargé de conneries, (comme souvent quand on n'a pas de liste dans les mains - ou plutôt quand on en fait consciencieusement toutes les semaines et qu'on les oublie tout aussi systématiquement sur la table basse ), nous voici sur le parking. 

Et là c'est une véritable cohue qui se joue devant nous. Des bruits de klaxons aux injures, des voitures qui foncent de partout aux places de parking complètement envahies, c'est la guerre dehors. Mad Max dans Les Cevennes. 

Bon, toujours à la cool, je dis à la gazelle qu'on va décharger les provisions dans le coffre, et qu'on verra si on peut se mettre gentiment à la suite de la queue, même si on ne sait où elle commence. 

10 minutes plus tard, c'est chose faite, et nous voici, attendant gentiment notre tour. 

J'en profite, comme souvent pour converser avec ma gamine pas si gamine, et me voici partie dans une diatribe sur l'acte citoyen et civique, sur le fait qu'on ne peut pas penser qu'à nous, qu'il ne faut pas se la jouer perso et solo, et que donc nous ne mettrons que l'essence dont nous avons besoin pour la semaine. 

"Tempus fugit " paraît-il. Sauf là. Une heure après, je n'ai toujours pas eu besoin de sortir en hurlant de ma voiture pour m'en prendre à plus furie que moi, mais nos roues n' ont bougé que de quelques mètres. 

Heu je n'ai pas que ça à faire là. 

Deux heures après, j'arrive enfin à mon Saint Graal, et je chante de joie en essayant d'entrainer ma Barbie Chérie (elle va me tuer si elle voit que je l'appelle encore ainsi, surnom donné du haut de ses "sizans". )

C'était sans compter sur le vigile qui me demande par deux fois de reculer, pour laisser passer les voitures du personnel, qui ont la priorité. 

Heu je veux bien être sympa, mais faut pas exagérer non plus. Je le lui fais savoir tout sourire, et il m'assure qu'à la prochaine, il me fera signe d'approcher aussi; 

Ce qu'il fait, bien sûr. 

Sauf qu'une demi-heure est encore passée, car les gens mettent bien le plein jusqu'à la lie; car ils trainent toujours pour savoir s'ils vont payer par carte bancaire, ou espèces, et "est ce que vous prenez les chèques madame? ", sans parler du délai interminable qu'il faut pour sortir du bazar de leurs sacs ce qu' il faut pour rélger la note. 

C'est donc le sourire un peu crispé, et les bonnes résolutions un peu délavées que je me jette sur le pistolet . (Ah si seulement c'était un vrai, je pourrais...heu pardon pour cet écart psychopathesque). 

Acte accompli, me voici à la tête d'un peu de précieux pour pouvoir rentrer chez moi avec mon héritière, qui ne se départit pas de sa coolitude et de sa patience. 

...Roule, roule, roule...J'observe du coin de l'oeil ma fille qui ne dit rien, et semble chercher quelque chose sur le tableau de bord. 

-"heu maman.. (ah si elle dit quelque chose)

- oui ma chérie? 

- heu il est où ton civisme citoyen, là? 

- ben pourquoi, dis je en tentant de monter le son du zouk qui est déjà bien sonore

- tu as mis le plein en fait, là, non? 

- ben heu, c'est que en deux heures de temsp, ma citoyenneté à un peu foutu le camp, tu vois...Et puis tous les gens font pareil hein, je n'ai pas envie d'avoir encore à attendre la semaine prochaine, tu comprends? 

- oui, oui, je vois...Un peu comme ceux qui roulent en 4X4 et qui disent que ça ne peut pas être le leur qui pollue la planète....Faites ce que je dis, pas ce que je fais...

- heu non aucun rapport.  Et...Heu, tu as fait tes devoirs? parce que bon c'est pas moi qui passe le bac bientôt là; alors recentre toi sur ton actu."

Non mais. .Sale ado. 

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19 mai 2016

Faut vraiment être gourmandes...ou comment exploiter le pirate

[Chech douleur : Allo maman bobo...Eh oui la trêve n'a pas duré, la paix ne s' est pas installée durablement, et j'ai à nouveau bien mal. Il faut dire que ce week-end, j'ai (un peu) grimpé, sauté, me suis fait tirer (par le bras, pervers!) et fatalement, eh bien ma vieille amie douleur vient réclamer son écot. Bref, je ne m'étends pas, j'ai pas envie aujourd'hui. Indice douleur : 8/10 pour la jambe et 7/pour le dos].

Et sinon, hier? 

Eh bien hier, le pirate, sa gazelle de soeur et moi avons été visité le musée Haribo. Bon le terme exposition aurait été mieux approprié d'après nous, mais c'était sympa quand même et j'en parlerai sur mon autre blog adéquat. 

Qui dit Haribo, dit bonbons, ça va de soi. Qui dit bonbons, dit gourmanderie, ça va de soi. Qui dit gourmanderie, dit Missco et sa fille, ça va de soi. 

Le pirate ne mange pas de bonbons, aucun, il n'aime pas ça, n'en veut pas et malgré nos mines souvent teintées d'incompréhensions à sa soeur et moi lorsqu' on lui en propose, il semble très bien le vivre. Ca a ses avantages, c'est sûr. Il ne réclame rien en dehors de la maison, et ne me deleste donc d'aucun euro en vacances, ou ailleurs, pour une douce sucrerie qui bien souvent est hors de prix. 

Autre bonne raison de ne pas avoir cédé à l'emprise de la société- qui sait mieux que nous ce qui est bon pour notre enfant, à savoir qu'il n'est ABSOLUMENT pas normal qu'il ne mange aucun bonbon et que la thérapie à ce sujet lui pend au nez - est que, pour le coup, ça nous en fait forcément plus pour nous, eheh! 

Bon je dois partager avec ma fille, mais on arrive à se mettre d'accord en général; Je bloque toute négociation en arguant : -" j'en prends plus, je suis plus grosse". 

Je vous avoue que si ça a marché pendant longtemps, aujourd'hui ça ne suffit plus comme argumentaire. 

Bref, je m'égare. 

Bon donc se rendre au musée Haribo pour le pirate, ce n'est pas la sortie du siècle,  mais comme c'est une bonne patte, c'est gentiment qu'il nous a accompagnéés. 

Sur tout le trajet, d'environ une demi-heure, il a été briefé, que dis je carrément coaché. 

A coups de : 

-" bon alors fils (et frère) si on te donne des bonbons, tu les prends et tu ne dis surtout pas que tu n'en manges pas, hein, hein, HEIN!!"

Oui parce qu'une fois le pauvre malheureux a osé décliné une invitation à se servir en sucreries dans un magasin, ne pensant pas à sa mère et à sa soeur qui récupéreraient les précieux, le vilain. 

Donc depuis on ne prend plus aucuns risques, vous comprenez pourquoi naturellement.

Nous arrivons donc au dit musée, entrons, et là la dame regarde le pirate et lui tend 3 petits paquets de bonbecs schtroumphs. 

Il me regarde, regarde sa soeur, nos deux paires de mirettes braquées sur lui,  et les empoche en soupirant. 

Victoire. C'est mon fils, mon garçon, mon pirate. 

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Ben quoi ce n'est pas rien un paquet et demi de butin à partager entre les deux gourmandes de la famille. Ouf, il y a des jours où je me félicite de ne pas avoir fait plus d'enfants. Ca aurait fait lourd en partage.

Allez, je vous taquine. Il va de soi que j'exagère...Quoique...! ;-

Sur la photo, il se la coule peinard à Creixell en Espagne; été 2015.

 

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