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Vivre (au mieux) avec une douleur chronique (qui essaie de me gâcher la vie)
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26 septembre 2016

Faut vraiment être bête...ou comment souhaiter le mal aux gens.

Vu qu' en ce moment même, si tout va bien, je suis en pleine roucoulade en Corse, vous supposez bien que je ne perds pas de temps à écrire sur mon blog, j'ai donc programmé ce petit billet d'humeur. 

Entrons dans le vif de mon gras, à l'heure où j'écris, veille de mon départ pour l' île la plus belle du monde parait-îl (à n'en pas douter, ceux qui disent ça, n'ont pas connu la Martinique...Bon je dois avouer que c'est du pur chauvinisme car il est bien connu qu'il ne faut pas mélanger les cocos et les abricots) , je viens de me poser sur le canapé terrassée par une méchante barre dans le dos. 

C'est nouveau, c'est tout neuf, depuis quelques semaines, j'ai une espèce de trait horizontal dans tout le bas du dos, fulgurant, mais fort heureusement au passage plutôt rapide. Je veux dire par là, que ce n'est pas une douleur sourde, profonde et installée comme celle avec laquelle je vis depuis des années; non, celle là est jeune, vive et rapide. Inquiétante car elle traverse tout le dos d Est en Ouest; ma copine IRM devra repasser me voir, je pense. Moi qui l'adore, j'ai trop hâte. Ahah.

Vu que je peux à peine marcher quand ça arrive, je n'ai pas d'autres choix que de m'asseoir et d'attendre que ça passe; et heureusement que pour le moment, le point ultra douloureux ne reste pas. 

Dans 15 minutes donc, je reprends la valse des valises. On ne part qu'à deux, mais j'ai l'impression qu'on est chargés comme des mules, bref, c'est le camion qui porte donc tout va bien. 

Et sinon, quoi de neuf? 

Cet été - ah oui vous n'avez pas fini d'avoir des anecdotes estivales - cet été, donc, mes Monstros et moi sommes allés à Paris. Pas en trio comme à l'habitude, mais accompagnés de Crunch lui-même et de ses héritiers en personne. Ce qui veut dire, pour celles qui ne savent pas, que ça porte notre bande de trois à sept, en un claquement de fesses. 

Sacrée logistique, sacrée adaptation pour tous !  Surtout pour nous en fait, habitués que nous sommes à être trois, donc une maman, une grande et un minus ; accoutumés à faire notre petite tambouille en vacances, sans vraiment d'horaires, sans vraiment de contraintes, tranquilles, à la cool, à la roots.

Sauf que là, il faut composer avec trois beaux-Monstros entre 13 et 10 ans (oui Crunch a fait le sniper sur ce coup-là) qui eux, ont faim à des heures normales, ont trouvé parfois assez longues des journées de visites, et n'avaient en prime jamais pris le train. 

C'est stupéfaite que je l'ai appris, d'ailleurs. Mais là n'est pas le sujet. 

Nous arrivons à la gare très tôt; quand on est en recompo géante, on ne prend pas le risque de traîner car si l'un décroche c'est tout le groupe qui ralentit forcément, et hop voilà comment on peut aisément louper le train. (Qu'il ne fallait pas rater, obviously). 

Nous l'avons eu haut la main.  Et c'est après moults tergiversations de la peur du Père Fondateur de sa tribu, que nous avons décidé de laisser les enfants tous les quatre ensemble. Nous voici partis dans le wagon juste à côté; surveillant au loin la smala rassurée par la présence du Pirate habitué à toutes sortes de déplacements. (Oui parce que nous n'étions que 6 dans le train, ma Gazelle de fille atterissait tout juste de Martinique et nous attendait déjà à Paris-La-Belle)

Une fois les grands bambins assis, nous voici partis Crunch et moi, à l'assaut de nos places. C'est en cheminant entre les sièges, que nous tombons nez à nez avec Monsieur SNCF lui-même.

Ou presque. 

C'est le pape du train, le président de la voie ferrée, le Elvis de la locomotive. 

Il se fâche parce que nous avons laissé nos valises sur les rails prévus à cet effet. Sauf que n'étant pas dans ce wagon, l'accès à ces précieux nous étaient interdits. 

Le jeune homme qui n'a pas envie d'être là, nous prend de haut, crie, et nous ordonne de payer un supplément pour avoir mis nos valises dans ce lieu sacré. 

Bien sûr, nous ne nous en sommes pas laissés compter; ça va de soi. 

Sauf que le pas du tout gentil monsieur s'était vraiment levé du pieds gauche ce jour-là. 

Il ne nous lâche pas, et devant nos airs ébahis, finit par nous prendre de haut, et nous intime l'ordre d' aller rejoindre nos places, parce que nous n'avons pas le droit d'être débout lors du démarrage du train. Qui doit décoller à la verticale direction Mars, m'voyez...

Je m'empresse de lui répondre que c'est bien là tout ce qu'on lui demande et que pour se faire, il aurait mieux fait de nous laisser passer, au lieu de gaspiller une précieuse énergie à nous prendre la tête. 

Et là, ce jeune garçon, qui à moins de 30 ans ( oui bon, pour moi c'est jeune) me sort LA phrase qui m'a laissée scotchée :

- "Ouais ben j'espère que le train aura du retard!! Si on peut vous faire chier!! "

Tadaaaamm! Le scud qui tue! 

Crunch a explosé de rire devant tant de puérilité, pour ne pas dire débilité; mais moi j'en suis restée pantoise. 

Donc le mec n'a tellement pas envie de bosser, il est tellement dégoûté d'être là, que tout ce qu'il a trouvé à souhaiter pour aller mieux, c'est de nous promettre un malheur abominable, qui aurait bouleversé toutes nos existences, qui nous auraient heu...pardon je m'égare et j'en fait des caisses, là. 

Je me retourne, le regarde en biais et me permet de lui faire remarquer dans un sourire radieux, qu'en fait c'est surtout lui que ça va faire chier, car c'est lui qui bosse, qui n'a pas envie d'être là et qui devra gérer les problèmes en cas de retard. 

Il n'a rien répondu. Il est parti dans l'autre sens, en haussant les épaules. 

Le train est arrivé à l'heure, bien sûr. (ouais je sais, une fois n'est pas coutume ahah!) Nous ne l'avons pas recroisé, dommage ; je ne me serais pas gênée pour lui adresser mon plus beau shoot de smile. 

Tout ça pour vous dire, que c'est dingue, hein...C'est fou comme la méchanceté gratuite somme toute dérisoire en ce point précis, mène le coeur de certains, parfois. Parce qu'en fait, lui, il y aurait gagné quoi à ce que le train soit en retard? 

Ca fait peur, un peu, devant des cas plus graves quels maux rêvent - il pour les autres...?

Bref, ainsi va le monde, m'a répondu Crunch. 

Paraît - il.

 

Photo : Le jour où Versailles nous a été contée...La fameuse Galerie des Glaces du château !

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