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Vivre (au mieux) avec une douleur chronique (qui essaie de me gâcher la vie)
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3 mars 2016

Faut vraiment être limité...ou comment tomber sur des gens nauséabonds à La Poste.

[ Check douleur : eh bien c'est avec une grande joie que je vous annonce que...Heu non, en fait pas de good news, c'est toujours pareil, ça varie entre le très mal et le moyen mal. Mais je ne lâche rien, je suis partie à Palerme avec mes Monstros, et j'ai enquillé le boulot et les visites touristiques sans broncher. Eh bien j'ai bien fait, parce que souvenirs, souvenirs, et ça, eh bien ça n'a pas de prix, hein..Indice douleur : 6/10, donc c'est la fête! Allez sourions, nous sommes filmés. ]

Et la suite? 

Hier, petit détour par La Poste en sortant du boulot. Le pirate et la gazelle m'accompagnent, c'est les vacances, et il est hors de question qu'ils restent à végéter sur le canapé, donc hop!  récupération de la smala, et en route pour Le Musée du Scribe. Mais ça c'est une autre histoire, revenons à notre souci postal. 

Qui n'en est pas vraiment un pour moi, mais plutôt pour nous tous, pauvre société déclinante et à la chute vertigineuse vers le grand n'importe quoi. 

Je vous conte, ce qui, malheureusement, n'est pas un conte.

Un petit papy rentre difficilement dans le sas, râle que les guichets (au nombre élevés de deux, on ne rigole pas, on est en campagne-cambrousse) ne sont jamais ouverts. Sur ce coup là, je le rejoins vivement, la file d'attente ne diminue pas, et le sourire de la bonne femme à l' accueil, au teint plus que blâfard, me rappelle vaguement Dracula à l'assaut de globles rouges frais. 

Elle est pénible cette dame proche de la retraite, je pense; ça ne va jamais ! Il manque toujours un papier, il n'y a jamais assez de scotch sur les colis, les adresses ne sont pas écrites assez gros..bref, trouver à redire, et y perdre une précieuse énérgie est - semble -t'il - son sport favori, avec celui de faire chier le monde, du coup.

Bref, on attend im(patiemment), ça ne bouge pas vite, et nous avons tout le loisir d'entendre quelques bribes de conversations. 

Morceaux choisis :

"Hier, j'ai croisé Vovonne, tu sais Vovonne!  Raaahhh mais si Vovonne-euh!!! Ouiiiiiii celle qui nous avait donné le morceau de pain pour les poules!" 

Bon je zappe direct, cette conversation téléphonique, n'est absolument pas intéressante pour deux sous postaux. 

J' oriente mes tendres et naïves oreilles, vers le papy au gros ventre qui ne passait pas dans l'entrée, qui parle à une mamie toute fripée et ratatinée, aux doux airs (faussement?) bienveillants et qui dit : 

" eh bien figure toi, que la semaine dernière, on m'a volé trois moutons!!!" 

-ah bon, mais où ça? 

-eh bien, dans le pré où je les laissais brouter; ils ont disparu dans la nuit, j'ai rien vu, ni entendu. J'ai appelé la police, qui a enregistré ma plainte, mais qui m'a dit qu'il y avait peu de chances de les retrouver. 

-eh ben mince alors, ils n'ont aucune idée de qui ça peut être? 

- non, rien, ils n'ont pas entendu parler de vols de moutons dans le coin, ils ne savent pas trop. Ils espèrent que ce n'est pas un nouveau mode de délinquance!

-ah moi j'ai bien ma petite idée...

- tu as des pistes, tu as entendu parler de quelque chose? 

-" oui, ce sont les Arabes, j'en suis sûre. Comme ils ne mangent pas de porc, eh bien, ils volent les moutons. "

Ce n' était pas mon tour. Il restait au moins trois personnes devant moi. J'ai regardé mes héritiers, et nous sommes sortis de La Poste.  Sans un mot. A l'air frais pollué, certes, mais bien moins vicié et vicieux que cette ambiance nauséabonde qui règne dans ce petit coin de France, tout en bas dans le Sud. (Et pas que là malheureusement...)

Gardez le smile! 

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Allez venez, on s'casse! (sous le soleil de l'Italie en tenue free style ouacances, j'm'en fouche, bretelles de soutien-nénés qui dépassent, et étiquette qui prend l'air)

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